Diminution de l'aide publique au développement

Publié le par LIA

     Interrogés il y a quelques jours par des ONG, les candidats à la présidentielle restent vagues au sujet des aides publiques au développement, à l'exception du Front de gauche et d'Europe écologie les verts, qui s'engagent à respecter rigoureusement les engagements pris par la France, pour favoriser la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Il s'agit en effet de consacrer d'ici 2015, 0,7% du PIB en faveur de l'aide publique au développement destinée aux PED.

 

     A ce sujet, OXFAM organisation vouée à la coopération et à la solidarité internationale, dénonce le double langage de l'Etat français. En effet, depuis 2007, Nicolas Sarkozy s'est engagé publiquement à augmenter d'ici 2015, le montant versé par la France pour l'aide publique au développement à hauteur de 0,7% du PIB. Or il n'en est rien, puisque d'après un document confidentiel de la Cour des Comptes, c'est une contribution à hauteur de 0,41% du PIB qui est anticipée pour 2015, et non 0,7% ce qui constitue, pour certains, un « véritable mensonge d’État ».

 

     De plus, dans ce contexte de crise économique, et au nom de l'austérité, il semble que plusieurs pays ont également freiné le montant de leur contribution pour le développement des pays pauvres. Ainsi, d'après les derniers chiffres publiés par l'OCDE, on assiste à une tendance à la baisse, pour la première fois depuis quinze ans, de l'aide publique au développement, de la part des pays industrialisés, membres de l'OCDE, qui consacrent un peu moins de 0,32% de leur PIB à soutenir le développement des pays pauvres. C'est notamment le cas pour l'Espagne ou le Canada, qui ont annoncé des réductions importantes de leur aides. A l'inverse, d'autres pays à l'exemple de la Grande Bretagne maintiennent leur ambition d'atteindre 0,7% du PIB consacré au développement d'ici 2015. Actuellement, seuls quelques pays d'Europe du nord suivent la recommandation de l'ONU de consacrer 0,7% du PIB à l'aide publique au développement, à l'exemple du Luxembourg.

 

     Rappelons que l'aide publique au développement désigne les apports publics de ressources fournis aux pays en développement dont le but essentiel est de favoriser le développement économique et l'amélioration des conditions de vie dans les pays concernés. Il s'agit par exemple de mettre en oeuvre des projets concrets et durables, comme la mise en place d'infrastructures essentielles, mais aussi, favoriser le développement des services de santé et d'éducation des pays en développement.

      Plus concrètement, depuis 2000, l'aide publique au développement s'inscrit dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement, c'est à dire:

  • éliminer l'extrême pauvreté et la faim

  • assurer l'éducation primaire pour tous

  • promouvoir l'égalité des sexes et l'automatisation des femmes

  • réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans

  • améliorer la santé maternelle

  • combattre certaines maladies

  • assurer un environnement durable

  • mettre en place un partenariat mondiale pour le développement

 

    A travers ces huit objectifs, on comprend mieux l'enjeu pour les pays les moins avancés de l'aide publique au développement. Cette aide est parfois remise en cause, et son efficacité mise en doute. Or, d'après des études menées sur des PED d'Afrique, il apparaît bien que l'aide publique au développement affecte positivement et significativement la croissance économique réelle. Ainsi, il est donc raisonnable de considérer positivement encore, les bienfaits de l'aide publique au développement sur la croissance économique des PED, cette dernière étant, une condition nécessaire, mais pas suffisante, à la réduction de la pauvreté et l'amélioration de la qualité de vie.  

Publié dans Environnement

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> Vous mentionnez "des études". Lesquelles ?<br /> <br /> <br />      Pourquoi cet article est-il dépourvu de références précises, notamment sous forme de liens cliquables, permettant au lecteur de se faire par lui-même une idée de la<br /> fiabilité des sources que vous utilisez et, aussi, de la réalité de votre valeur ajoutée ?<br /> <br /> <br />      Si vous n'utilisez pas ce qui fait la supériorité d'un blog ou d'un site sur une simple lettre (classique ou électronique), à savoir la possibilité de liens cliquables, à<br /> quoi sert-il d'utiliser ce media ?<br /> <br /> <br />      Et si vous ne citez pas scrupuleusement et systématiquement vos sources, vous accréditez l'idée que votre site se borne à recopier des textes trouvés sur l'Internet ou<br /> ailleurs ; or une telle copie serait à la fois moralement malhonnête, civilement et pénalement sanctionnable au titre du plagiat, et fortement réprouvé par la communauté universitaire.<br />
Répondre